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« Grands ensembles et habitat social ». Georges Gay, professeur de géographie à l’Université de Saint-Étienne s’entretient avec Rachid Kaddour, enseignant à l’École d’Architecture sur La patrimonalisation des grands ensembles objet de sa thèse de géographie, récemment publiée. La crise du logement – surpopulation et insalubrité – résultant du manque d’investissement pendant l’industrialisation, est devenue aiguë après 1945. Saint-Étienne, qualifiée de “capitale des taudis” par son maire Alexandre de Fraissinette, s’inscrit dans le programme lancé par l’État à la fin des années 1940, mais la municipalité entend jouer son rôle. Ainsi vont naître les programmes publics successifs depuis Beaulieu (1950-1954), jusqu’à La Cotonne (années 1970). Rachid Kaddour met en évidence les satisfactions que procurèrent aux ouvriers venus habiter ces grands ensembles l’accès à la lumière, à l’hygiène et à l’intimité. Puis apparurent les insatisfactions (bruit, incivilités, déficit d’équipement), mal vécues surtout par les jeunes et les femmes. Peu à peu se dessina un revirement d’image et enfin les modifications socioéconomiques intervenues dans les années 1970 jusqu’à ce que surgisse la question des quartiers.